Ici on parle rénovation, vieux four à pain et spéléologie (un échange agréable et instructif venant de notre ancien forum)
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HLN
RENOVATION DE BATIMENT ANCIEN/J'ai fait une découverte superbe en cherchant à boucher un ancien four à pain pour empêcher mes chats d'aller y faire de la spéléologie:en en déblayant l'entrée j'ai apercu l'intérieur,l'ai éclairé à la torche,et alors là!
UNE MERVEILLE
Quand je pense que je voulais démolir ça!
En effet je trouvais cet édicule gênant et voulais le supprimer. En effet je n'en n'avais jamais vu l'intérieur et vu de l'extérieur ce n'était pas terrible.
Ce four se trouve en débordement de la maison: c'est un petit cube de maçonnerie pas très bien monté, d'environ 2,2 m X 2,5 m de 2m de hauteur)avec un bac à cendres un peu miteux donnant sur le jardin; de plus, il est couvert avec de la tuile mécanique de hangar, avec une toiture à seulement deux mètres de hauteur (correspondant à la hauteur du four) alors que le reste de la toiture, sur la partie principale de la maison, est à cet endroit un mètre plus haut.
Vu de l'intérieur il y a la partie "enfournement du pain" qui se faisait de l'intérieur de la maison, mais c'était à moitié bouché parce que l'avant du toit du four est un peu effondré sur 30 cm; et en plus, comme ce four était désaffecté depuis trente ans, l'occupant de la maison s'en était servi comme poubelle; à l'entrée, on ne voyait donc, une fois dégagée la plaque métallique cachant l'entrée et empêchant les courants d'air, qu'un amas de terre, de tuiles, piqué de boites de sardines rouillées, assiettes cassées et tessons de bouteille.
Donc pour moi, entre le décrochement extérieur dans les trois dimensions par rapport au reste de la maison, et l'intérieur semblant dégueulasse, j'avais fait le choix suivant: démolition de la cloison séparant le four du jardin (et du bac à cendres), démolition du four, rehausse des trois murs restants pour rattraper la hauteur du reste de la maison, recouverture en ardoises remplaçant les tuiles de hangar; et le futur édicule aurait contenu un container en plastique récupérant pour l'arrosage les eaux pluviales venant de la gouttière du versant ouest du toit. Voilà.
Mais avec l'arrivée de mes chats "maurel" et "prom" à qui je veux laisser provisoirement l'accès à la maison mais pas de possibilité de sortie dehors (ils ne sont pas assez apprivoisés et lors d'un essai de sortie l'un d'eux a fait une fugue de 6 jours), j'ai voulu vérifier de quelle manière ce four, accessible de l'intérieur, communiquait avec l'extérieur (cheminée, bac à cendres) pour éventuellement en boucher l'entrée avec des pierres, provisoirement, de manière à être tranquille avec mes chats.
Donc j'ai dégagé l'entrée du four de ses immondices. Je n'y voyais rien, c'était tout noir. Je faisais venir les matériaux accessibles avec une mini-pelle de jardinier; et triais les tuiles, la terre, les saletés à jeter.
C'est alors que je me suis aperçue que ce four, dont je croyais la taille limitée à 50 cm de profondeur, avait l'air assez profond. J'aurais pu m'en douter d'ailleurs puisque vu de l'extérieur la maçonnerie d'encadrement fait 2,2m x 2,5m. J'ai alors été chercher une torche.
Et j'ai vu!
Une construction en terre cuite, avec une assise de briques réfractaires pleine très très bien faite et qui est un cylindre de 1,80 m de diamètre sur 40 cm de haut, dont le plancher est à la hauteur de la taille (l'entrée du four est à 1 m de hauteur);
et à partir de la hauteur 1,40m, la voûte commence avec une construction très serrée en tuiles placées debout, avec clé de voûte comme dans une église.
J'étais émerveillée.
Dommage l'avant est un peu écroulé, (mais cela ne se voit pas car c'est juste à l'entrée, et il faut entrer la tête dans le four pour s'en apercevoir; ou alors j'ai mal compris, la cheminée n'est pas centrale et est à l'avant?)
J'ai raclé tout ce que j'ai pu (il y a un énorme nettoyage à faire, le vieux qui habitait là y avait jeté les casseroles percées, les assiettes cassées). L'ennui c'est que mes bras ne sont pas assez longs; donc maintenant j'enfourne un rateau, pour attraper ce que je peux et tirer vers moi ce qu'il faut enlever pour dégager ce four.
Pour l'instant je n'ai pas réussi à voir comment est faite la plaque de cuisson ni comment s'évacue la cendre.
Je pense que pour le nettoyer à fond il va falloir que j'y pénètre. L'entrée c'est une entrée de four. C'est étroit.
En principe je sais faire car j'ai fait de la spéléologie il y a plusieurs années et je sais me faufiler dans les passages étroits: je suis très adroite et pas claustrophobe....bon enfin sauf que j'ai pas mal grossi depuis quelques années alors j'espère que ma poitrine passera.... ce qui coince parfois, dans les boyaux en spéléologie, pour les filles, c'est la poitrine
J'espère que mes mouvements à l'intérieur ne provoqueront pas un effondrement sur moi (ça pèse lourd et en plus l'édifice serait fichu; je suis incapable de reconstruire ça).
Si j'arrive à l'arranger, j'y placerai un éclairage à l'intérieur mais il ne sera pas remis en service. Je me demande ce que les gens pouvaient faire d'un four d'une telle dimension: 1,80 m de diamètre?
Cuire un mouton entier comme les gens font au Maroc dans les fours municipaux?
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Prof
J'ai un oncle qui a rénové complètement le four à pain de sa maison en Bretagne. Il a quasiment tout reconstruit à l'identique en remplaçant certaines pièces défectueuses comme les briques calorifiques (qui ne sont visibles que de l'intérieur) disposées en "igloo". Tous les étés, c'est l'occasion pour lui de faire de grandes fêtes en famille ou entre amis ! Le four à pains permet alors de cuire tartiflettes, gateaux en tous genres, cochons grillés, pizzas, etc... C'est évidemment très sympa ! Ca vaut donc le coup d'être retapé (comme à l'origine c'est mieux).
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HLN
Le mien aussi a une forme d'igloo mais d'igloo écrasé; c'est beaucoup plus aplati qu'une demi-spère. Cela a presque la forme d'une demi-lentille. Je ne pense pas le remettre en service; c'est bizarre il y plein de "terre" dedans; le mortier a l'air d'être tombé, de s'être effrité; ce n'était pas monté à la chaux,quand même?
Il fallait bien un mortier réfractaire de qualité pour que ça tienne à la chaleur.
Comme je sais que le ciment portland date du 19ème siècle, je me demande quels sont les matériaux qui étaient utilisés précédemment pour faire des mortiers résistants à la chaleur. Tiens faudra que je relise la photocopie d'un cours du Conservatoire des Arts et Métiers que j'ai sur les matériaux de construction pour voir quelle est la composition exacte des ciments réfractaires, au fait.
Je ne suis pas à jour, moi!
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HLN
En tout cas cette trouvaille s'est doublée d'une autre découverte: sous une tuile, j'ai aperçu des poils; j'ai pensé à un cadavre d'animal; c'était un rat des champs qui était en train d'hiberner! Le fait que je l'ai touché l'a partiellement réveillé mais
il était complètement "ensuqué" (comme quelqu'un qui se serait assomé avec des calmants).
Après un premier nettoyage d'une heure, j'ai eu l'accès bien plat et j'ai pu monter à sec des briques (ça m'a pris trois minutes) pour boucher l'entrée aux chats, de façon qu'ils n'aillent pas s'y salir, s'y blesser ou y faire leurs besoins....ou bien y chercher une sortie vers l'extérieur. Il fallait aussi le faire car ce four faisait entrer le froid.
De temps en temps j'enlèverai ce montage pour continer mon nettoyage, puis le remettrai, ce qui me permettra de faire le travail petit à petit.
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Prof
Quand j'ai lu "voilà" à la fin de ton message, j'ai cru que c'était fini ! Scuuuse ! Sans être un expert, je crois que la taille de ton four est tout à fait normal, par contre je te déconseillerais d'y rentrer avant d'avoir tout nettoyé de l'extérieur et d'avoir bien inspecté chaque pierre ou brique ! Si ça s'écroule, t'es foutue !
Si tu étais intéressée, j'aurais pu essayer de te tuyauter sur la reconstruction du four par le biais de mon oncle (je crois qu'il à des plans aussi). Mais n'étant pas de la même région que toi, je ne suis pas sûr que ça colle exactement avec ton type de four !
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sherbrooke
Une histoire de puits
Citation:
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Prof le 11/12/2004 23:05:15:
je te déconseillerais d'y rentrer avant d'avoir tout nettoyé de l'extérieur et d'avoir bien inspecté chaque pierre ou brique ! Si ça s'écroule, t'es foutue !
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Ca me rappelle une histoire de puits que j'avais entendu à la radio.C'est un photo-reporter qui s'était spécialisé dans les photos du désert .Il était dans le sahara qu'il parcourait à pied.A un moment il n'avait plus d'eau et il se rend vers le puits le plus proche.Arrivé sur place le puits est à moitié asseché et il décide de descendre dedans pour essayé de récupéré un peu d'eau.
Il commence la désescalade et a mis chemin agrippé à la paroi il s'aperçoit que le mur ne va pas jusqu'au fond du puits et qu'en dessous de lui il y a une cavité et que s'il tombe dedans il sera pris au piège,ill ne pourra plus sortir et il mourra dans le puits.
Alors c'est la peur au ventre qu'il a rebroussé chemin et qu'il a entrepris l'escalade de la paroi du puits.
Une fois sorti ça été un gros soulagement mais il lui restait encore un ou deux jours de marche forcée jusqu'au prochain puits.
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HLN
Je ne suis jamais descendue dans un puits (opération dangereuse sur le plan respiratoire d'ailleurs,si le fond du puits contient une nappe de gaz carbonique -plus lourd que l'air);mais j'ai fait de la spéléologie pendant deux ans;il m'est arrivé de passer dans des boyaux très étroits.
En spéléo selon l'espace souterrain qu'on a, on peut se promener debout (en faisant attention de ne pas glisser, il y a souvent de la boue et des crottes de chauve-souris qui font glisser les pieds), ou courbé, ou à quatre pattes, ou ventre à terre, en rampant. Mais certaines grottes ont des dénivelés qui nécessitent l'emploi d'échelles métalliques déroulantes, ou carrément de matériel d'alpiniste: je n'allais pas dans celles-ci, ayant le vertige.
Mais quand c'est vraiment très très étroit, on est parfois obligé de tenir compte du fait d'un passage non circulaire mais rectangulaire, (le boyau n'est pas un cylindre mais un parallélépipède) alors il faut se mettre légèrement de côté pour aligner les épaules avec l'axe de la plus grande longeur; parfois, c'est pire: le boyau à passer n'est pas un
parallélépipède droit mais torsadé; il faut alors engager les épaules au mieux, puis, au fur et à mesure de la progression, et pivoter son corps au fur et à mesure de la torsion du boyau pour que les épaules soient toujours dans le même axe que la dimension la plus large de la section du boyau, à chaque minute de la progression. Cela conduit parfois à faire un tour complet sur soi-même: un boyau démarré sur le ventre peut être poursuivi sur le côté puis sur le dos puis à la sortie on débouche de nouveau sur le ventre.
Certaines fois même la ligne d'épaules ne passe plus, par endroits, il faut alors dégager un bras et l'envoyer en avant (ça diminue la largeur de la ligne d'épaules et en plus ça permet d'aller s'accrocher plus loin et de se tirer). Mais parfois, on ne peut pas décider au milieu du boyau de dégager ce bras car il n'y a aucun élargissement temporaire qui permet cette opération; donc il faut reculer, en faisant à l'envers tous les gestes précédemment faits pour avancer; jusqu'à ce qu'on trouve un élargissement permettant de sortir son bras et de le faire passer au dessus de la tête; et repartir. Parfois on est obligé de sortir complètement du boyau et de recommencer, en s'y prenant autrement, et en engageant dès le départ un bras isolé!!
Evidemment les garçons qui sont plus épais ont parfois du mal à passer, là où des filles menues passent (attention pour les filles aux seins, quand même!! ); une fois j'ai un ami qui s'est trouvé totalement coincé il ne pouvait plus ni avancer ni reculer; il a fallu le tirer à plusieurs pour le sortir; il s'était engagé dans un boyau très difficile sans réfléchir à la bonne position d'entrée et aux rotations à faire en cours de route. Pour certains boyaux, il faut s'engager par les pieds, surtout ceux qui sont en pente descendante.
Il faut savoir qu'en plus, on n'y voit rien ou pas grand chose malgré les lampes frontales, et qu'on n'éclaire pas loin, donc lorsqu'on descend une petite pente sur les fesses (la boue faisant glisser comme une luge), on ne sait parfois pas dans quoi on va atterrir. Mais une fois, dans une grotte que le moniteur du club alpin français connaissait par coeur, et dans laquelle on savait qu'il n'y avait de danger nulle part, on s'et payé à quinze personnes une glissage générale, passant l'un derrière l'autre en poussant des hurlements de sioux!!!!!!
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