LES GENTILS BOURSIERS, site de forums de bourse à accès réservé
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

LES GENTILS BOURSIERS, site de forums de bourse à accès réservé

Quelques forums de discussion sur la bourse dans un cadre calme et sécurisé
 
AccueilAccueil  PortailPortail  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon : la prochaine extension Pokémon sera EV6.5 Fable ...
Voir le deal

 

 ¤Chronique campagnarde: promenade à pied en janvier

Aller en bas 
AuteurMessage
Elisabeth
Vieil habitué du forum
Vieil habitué du forum
Elisabeth


Nombre de messages : 11726
Date d'inscription : 29/01/2005

¤Chronique campagnarde: promenade à pied en janvier Empty
MessageSujet: ¤Chronique campagnarde: promenade à pied en janvier   ¤Chronique campagnarde: promenade à pied en janvier EmptyDim 20 Mar 2005 - 11:27

Les faisans, les percherons, le potager, les moutons, le pré en pente, le gros chien noir qui m'a fait très peur, le gui sur les vieux poiriers,les vieilles carrioles, le puits ruiné.

Chronique campagnarde: Récit d'une promenade faite en janvier, un jour de beau temps entre deux gelées.

Cette petite promenade m'avait causé une grande frayeur car j'avais été attaquée par un énorme chien noir de 45 kg, de genre berger, et n'en avais pas mené large jusqu'à ce que son maître vienne le prendre.

Partie à pied avec le bras, j'avais voulu faire une grande marche, faisant le tour ou une partie du tour de la réserve de chasse dans laquelle j'ai une maison.
Tout avait commencé agréablement avec, à deux cents mètres du départ, l'aperçu d'une parcelle avec un couple de faisans marchant à la lisière du bosquet qui se trouvait au fond; ensuite, à la sortie du chemin, première route vicinale sur la gauche, pour se trouver en lisière de la réserve de chasse.
Peu après, aux abords de la propriété de mon voisin qui élève des chevaux de trait, deux beaux percherons pesant plus d'une tonne, à l'herbe dans un pré, puis le potager de mon voisin, soigneusement entouré de grillage pour empêcher l'intrusion des lapins ou autres ravageurs, et contenant quelques rangs de poireaux.
Puis je passais à pied dans le hameau de l'éleveur de chevaux (deux maisons et des granges appartenant à la même famille, je crois); la route passe entre les maisons, et les chiens de chasse considérant celle-ci comme faisant partie du domaine, je me fis prendre à partie par eux lors de la traversée; mais je suis maintenant habituée à eux et ils sont plus aboyeurs que méchants. Au passage j'aperçus le maître du lieu, le propriétaire des chevaux de trait, qui était en train de décrotter les roues de son VTT après une promenade dans les chemins boueux du coin. Je le saluai et sortis du hameau minuscule.
La parcelle suivante, très petite, contenait des moutons, qui me regardèrent passer d'un air stupide. Ensuite, j'eus le choix entre descendre tout droit ou à gauche: en tournant à gauche, je faisais le choix de longer la réserve de chasse, et en allant tout droit, de la quitter; des bruits de fusil, au loin, en face, me firent décider de tourner à gauche.
Je descendis alors dans une petite route en pente qui menait dans un creux plein d'herbe grasse au fond duquel serpentait un ruisseau tortueux, ne faisant que des circonvolutions. Le long de la forte pente il y avait ce pré que j'avais déjà longé l'été dernier. Ce jour-là il était vide, mais au mois d 'août s'y trouvait un troupeau de charolais qui m'avait beaucoup amusée car les bêtes (douze vaches, autant de veaux et leur taureau) m'avaient vu arriver en haut de la pente, et étaient venues par curiosité à ma rencontre: je me rappelle que les génisses s'étaient approchées au ras de la clôture, puis accompagnaient ma descente en longeant celle-ci, assez excitées par ma présence; joyeuses, elles avaient finalement entraîné leurs veaux dans une sorte de sprint vers le bas du pré, ponctué de sauts et de pas au galop; quant au taureau, placide, il avait suivi le mouvement avec beaucoup de fainéantise, trouvant qu'on se donnait bien de l'effort pour le passage d'un simple humain. Déçue de ne pas rencontrer de nouveau ce troupeau sympathique (en janvier les bêtes sont rentrées dans les étables depuis un mois) je continuai, remontant la pente, jusqu'à un deuxième hameau (une dizaine de maisons, dont celle du propriétaire de ce pré en pente) que je n'avais traversé qu'en voiture jusqu'à présent.
J'eus alors une énorme frayeur, voyant arriver deux chiens de garde noirs, qui couraient en descendant vers moi sur une pelouse; le plus gros était impressionnant, pesant environ quarante cinq kilos. Je n'ai pas peur des chiens isolés vis-à-vis desquels je sais me comporter ayant eu des chiens et même fait du dressage canin; mais j'ai peur des chiens en groupe; car les bêtises que ne fera pas un chien isolé, la meute les fera. Là encore ce gros chien considérait que la route traversant le hameau était à lui, et il vint vers moi suivi de son camarade, avec une allure très menaçante: il avait le dos hérissé, (signe de colère et d'agressivité chez le chien); et c'était tellement hérissé qu'on aurait dit qu'une brosse à reluire était posée à l'envers sur la croupe. Connaissant ce signe pour être celui d'une situation qui tourne au vinaigre,après avoir hélé les maîtres et demandé si le chien était dangereux, j'ai stoppé net mon pas, et me suis rendue totalement immobile, silencieuse, et à l'aspect indifférent au chien, prenant bien soin de ne pas le regarder dans les yeux, tournant la tête ailleurs mais le surveillant du coin de l'oeil. Il était contre ma jambe droite, et je cachais avec soin ma peur, car je le sentais prêt à mordre. Pendant ce temps, les propriétaires des chiens hurlaient du haut de la pelouse, pour le faire remonter; bougonnant, il a alors tenu à marquer son territoire en pissant sur un pylône électrique, puis est reparti après avoir tourné deux fois autour de moi, qui m'étais déguisée en statue, mais qui n'en menais pas large. Les propriétaires de l'animal, après l'avoir calmé, m'ont expliqué que c'était un vieux bougon et têtu, mais, BRRR, j'ai eu bien peur. Du coup au lieu de continuer à traverser leur hameau pour faire un tour, j'ai préféré faire demi-tour, et revenir par le même chemin.
Au retour, j'ai vu des choses que je n'avais pas remarquées à l'aller: dans une parcelle contenant de vieux poiriers défeuillés par l'hiver et envahis par le gui, près d'une maison, deux carcasses de carrioles à cheval, l'une ayant encore ses brancards et ses ridelles, l'autre n'ayant plus que la paire de grandes roues relié par un essieu.
Plus près de ma maison, dans les trois cents derniers mètres, je fus sidérée de découvrir, au bord du chemin, caché sous un monceau de lierre, un édicule que je n'avais encore jamais remarqué sur ce chemin que j'ai déjà parcouru cent fois: entre une grange désaffectée et une maison en ruine, se trouve un puits en ruine, à moitié effondré; ce n'est qu'en s'en approchant qu'on voit la chaîne rouillée qui remontait les seaux d'eau il y a cinquante ans, lorsque ce petit bout de chemin était encore habité par une quarantaine de personnes réparties dans une dizaine de maisons non équipées de l'eau potable, mais disposant de deux puits et d'un lavoir communaux.
Revenir en haut Aller en bas
 
¤Chronique campagnarde: promenade à pied en janvier
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» URSS: Les politiques Polonais mettent le pied dans le plat
» Site de la chronique agora

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
LES GENTILS BOURSIERS, site de forums de bourse à accès réservé :: Forums de détente ou forums pratiques :: "Le salon": culture et détente, rencontre avec les nouveaux.-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser