http://projetadn.canalblog.com/archives/2009/12/23/16255787.html
Le dilemme économique
"Le nombre de défaillances d'entreprises jugées en France au cours du mois de juillet a augmenté de 4,1% par rapport au mois de juin". Cette nouvelle du 23/12/2009 résume bien la situation. En prime j'avais cru lire il y a quelques temps que beaucoup d'entreprises étaient crées par des chômeurs ou des jeunes sans qualification, qui profitent alors des diverses aides proposées par le gouvernement. Au final ces entreprises qui ont couté de l'argent à l'Etat donc au contribuable disparaissent rapidement sans créer de richesse ni d'emploi. Peut-être vaudrait-il mieux faire le contraire et soutenir AUSSI les entrepreneurs expérimentés ou qualifiés ? Et je dis cela sans méchanceté vis à vis des jeunes ou des personnes sans qualification. Je constate seulement le problème.
Toutefois les entrepreneurs expérimentés sont moroses : ils ne sont pas aveuglés par l'utopie et voient bien que la conjoncture est mauvaise. Au delà de cette conjoncture, c'est la structure même de l'économie qui est défavorable à l'entreprise. Trop de charges, trop de taxes, d'impôts, de règlementations, de contraintes, de lois, de paperasse, de stress. Trop peu de récompense, d'incitation, de soutien, de sécurité ( pas d'allocation maladie, ni de chômage, etc. ). Quand on gagne, on nous prend ce qu'on a gagné. Quand on perd, personne ne vient à notre secours.
Or l'immobilier semble repartir à la hausse en île de France. Pourquoi ? Parce que la spéculation encouragée par les gouvernements repart de plus belle. Les banques prêtent aux riches, pas aux pauvres bien entendu... Donc les riches peuvent profiter des prix bas pour emprunter à taux bas, notamment l'immobilier. Les pauvres ne peuvent pas. Par conséquent les prix vont progressivement être tirés à la hausse rendant les prix des maisons de moins en moins accessibles aux pauvres. Les riches se seront encore enrichis. Plus tard peut-être les pauvres pourront bénéficier de crédit car les banques seront rassurées par la reprise ( qui sera alors sur le point de se terminer ). Ils pourront donc acheter - éventuellement - une maison chère à taux cher. Je plaisante bien sûr mais il y a du vrai...
Le yen carry trade est terminé, c'est le tour du dollar carry trade ( emprunter à taux 0 % aux USA pour le placer n'importe où ). En gros il suffit d'emprunter puisque ça ne coûte rien et de placer n'importe où. Si le rendement de l'actif acheté est élevé tant mieux, mais même s'il n'est que de 1%. Ayant emprunté par exemple 1.000.000 $ et l'ayant placé à 1% par an, cela rapportera 10.000 $ par an sans rien faire. Encore pour cela faut-il être riche pôur avoir droit à l'emprunt ! Qui paye ? Le contribuable, c'est à dire tout le monde et le consommateur en particulier, c'est à dire le pauvre. C'est lui qui voit son loyer augmenter ainsi que le prix de l'essence, de l'énergie, des vêtements, de la nourriture...
Davantage de spéculation entraîne davantage de volatilité, de nervosité, sur les marchés. L'euphorie passe plus rapidement et plus amplement à la dépression sévère. On n'a une vision qu'à très court terme. On n'investit pas pour le long terme. Les mouvements du marché se font plus erratiques, plus incroyables, plus insensés... Lors des phases d'euphorie certains diront que la crise est terminée. En pratique et avec du recul, ce n'est pas si sûr...
Par conséquent les politiques gouvernementales ne réparent en rien notre système. Elles créent juste des illusions. Les politiciens sont les illusionnistes les mieux payés du monde ! Pendant qu'ils diminuent les retraites, les allocations chomage, les aides en général et font des économies sur le dos des Français ou accroissent les taxes, croyez-vous que la crise ait eu sur ces mêmes politiciens le moindre impact financier ? Que nenni ! Leur train de vie s'est encore amélioré.
Espérez-vous une solution à nos problème de leur part ? Ils risquent d'agir comme ils l'ont fait pour l'environnement. Utiliser l'argument de manière démagogique pour imposer de nouvelles taxations, favoriser les affaires de certains mais dès qu'il faudra des mesures efficaces, ils repousseront l'action à plus tard. Une mesure non rentable même efficace n'intéresse pas. Pourtant il existe bien des méthodes efficaces et économiques ( taxer les produits non bio plutôt que le bio par exemple - enfin je dis cela parce que cela me passe à l'instant à l'esprit ).
Pour moi la solution serait une révolution. Qui n'aura sans doute pas lieu et même si c'était le cas, irions-nous vers le meilleur ou vers le pire ?