Bonjour le jeune chat tigré (7 mois) de ma voisine avait disparu avant-hier soir; et ma voisine était, hier, assez inquiète surtout qu'il avait fait froid et avait neigé pendant cette nuit.
En parcourant la route à pied elle a fini par entendre un faible miaulement. Son jeune chat était réfugié à 5 mètres de hauteur sur le faîtage d'une maison, mais, apparemment, il n'osait pas redescendre, apeuré par la mousse glissante fixée sur les tuiles. Il avait passé la nuit là, appuyé contre la souche de la cheminée, et était trempé, glacé et terrorisé. Et il était incapable de quitter le faîtage, restant accroché aux tuiles arrondies du faîtage
Et pourtant, apparemment, pour un chat, la descente vers la terre ferme ne devrait pas être difficile: car si sur un côté de cette maison inoccupée la gouttière est à 3 mètres de hauteur, d'où il faut ensuite sauter, de l'autre côté, le versant est descend très bas jusqu'à un 1m30 de hauteur; donc tout ce qu'il risquait était de glisser comme avec une luge sur ce versant couvert de tuiles mécaniques grand moule.
La propriétaire du chat, après avoir prodigué en vain à son animal de nombreux encouragements, auxquels l'animal ne répondait que par des miaulements désespérés, est venue avec son second chat, qui est une femelle bien plus adroite; celle-ci est allée courageusement rejoindre son copain pour l'inciter à redescendre; et lui a montré le chemin en redescendant elle-même en s'accrochant précautionneusement aux tuiles glissantes; mais il n'a pas voulu suivre,trop peu sûr de lui et apeuré. Elle était bien gentille, d'ailleurs, sa copine, car elle a tenté deux fois de lui montrer le chemin. En tentant d'aller le chercher une seconde fois.
La dame voulait aller chercher une échelle. Elle n'aurait pas pu monter elle a 75 ans; et moi, j'aurais été prête à le faire mais d'une part j'ai un vertige horrible dès que je dépasse 4 mètres de hauteur, d'autre part je viens d'être opérée d'un bras et ne peux m'en servir; et puis, le chat ne me connaissant pas, aller à sa poursuite à 5 mètres de hauteur sur un faîtage glissant, hum, hum.
Finalement j'ai incité la propriétaire à appeler les pompiers, qui sont venus à deux. Et nous avons donné un coup de main en faisant contre-poids sur l'échelle pendant que les pompiers montaient faire une intervention pas si facile que ça et pleine d'habileté. Le pompier qui est monté sur le toit est spécialement entraîné (nous a-t-il dit par la suite) à l'acrobatie en hauteur.
Ils ont déroulé une échelle sur le versant en tuiles (mais il manquait deux mètres de longueur pour arriver au faîtage); donc le pompier intervenant a fait la fin du chemin en soulevant deux tuiles (pour faire des trous qui lui ont servi de marches d'escalier; ce qui l'a fait arriver au faîtage au niveau du chat, qui, impressionné par le casque de l'inconnu, a immédiatement pris la fuite vers la souche de cheminée en suivant le faîtage.
Donc il a fallu que le pompier parcoure celui-ci, en position accroupie: un pied sur le versant est et un pied sur le versant ouest, les fesses sur les tuiles de faîtage, et position ramassée et accroupie, s'aidant des mains (j'étais émerveillée); ensuite il a rejoint le chat qui s'était réfugié sous l'auvent de la souche de cheminée au risque de tomber dans le conduit. Là, il a fallu que le pompier l'amadoue par des paroles; puis il a collé son ventre contre la souche pour garder son équilibre et a détaché ses deux mains de ses appuis pour attraper le chat sans le laisser échapper dans le conduit de cheminée.
Une fois le chat attrapé à deux mains (gantées pour éviter les griffures) et écarté de la souche dangereuse, le pompier ne l'a gardé que dans une main (mais avec les gants ça glisse)... et alors là: nouvel exploit: demi-tour accroupi avec une seule main utilisable sur ce faîtage humide; retour accroupi avec une seule main vers le niveau où arrivait l'échelle.
Et ensuite: il fallait repasser la jambe qui était sur le mauvais versant pour se tourner et retrouver en aveugle et en marche arrière les trous provisoires ménagés par le déplacement des tuiles pour placer les pieds; et comme c'était trop difficile, le second pompier qui au départ était en bas, à faire contre poids sur l'échelle, est monté sur celle-ci pour faire le relais. C'étaient la propriétaire du chat et moi qui faisions désormais contre-poids sur le bas de l'échelle pour qu'elle reste plaquée sur le versant du toit. Et le deuxième pompier a pu monter à la rencontre de son collègue en difficulté pour compenser les deux mètres de longueur d'échelle manquants, attraper le chat; et libérant la deuxième main du premier,qui a pu ainsi terminer ses acrobaties et rattraper le haut de l'échelle après avoir remis en place les tuiles déplacées, sans continuer à être privé d'une de ses mains.
Le chat a ensuite été remis dans les bras de sa propriétaire et tout s'est terminé à la maison avec l'administration d'un bol de lait chaud et d'une sieste dans un nid douillet placé à un mètre de la chaudière.
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Il y a un an ou deux, j'avais appelé les pompiers, en plein hiver, pour une vache qui s'était enlisée dans un trou d'eau glacée, et qui n'arrivait pas à en sortir. Elle était enfoncée aux trois quarts de son thorax, et visiblement commençait à perdre ses forces et avait renoncé à sortir; elle attendait sans rien faire. Le propriétaire du pré était injoignable. Là c'était plus facile comme intervention: ils sont venus avec une corde; il suffit d'encorder l'animal et de tirer à plusieurs pour l'aider à franchir les quelques mètres qui l'aideront à quitter la zone vaseuse.